Concert de musique traditionnelle française violon/voix
Nat’ a beaucoup déménagé. La question « tu viens d’où ? » lui paraît obscure. Et pourtant il fait de la musique traditionnelle. Il ressent bien que pour jouer ce répertoire, il faut montrer que l’on vient de quelque part. Pourtant aujourd’hui, les contextes de formations ne sont plus les mêmes et la plupart des musicien.nes s’informent sur internet. Mais qu’est-ce que ça veut dire alors faire de la musique traditionnelle ?
« Qu’est-ce qu’on va laisser à nos parents » vient poser la question de l’image que l’on laisse aux personnes qui nous ont transmises des savoirs sur l’usage que nous en faisons aujourd’hui. Un concert/bal/spectacle où Nat’ incarne une caricature de lui même, venant questionner notre rapport à la tradition au sens large, la notion de légitimité, d’héritage et de réappropriation culturelle et surtout la construction d’identité. Nat’ y joue quelqu’un de touchant qui se cherche des attaches fortes pour justifier sa pratique de la musique traditionnelle, faisant preuve d’une mauvaise fois et d’une naïveté sans borne, où l’on pourrait se reconnaître si on y prête un peu attention. Alors attention !
Nat’ joue un répertoire 100 % traditionnel dans une esthétique fusionnant ses héritages personnels, mêlant grunge made in Seattle et patois locaux. « Va quer de l’aigua » disaient mes arrières grands parents à ma mère en Creuse. Entre les morceaux viennent se glisser d’authentiques collectages et micro-trottoirs fait maison pour un bal à la frontière du documentaire de terrain (avec des petits jeux d’antan en prime).
Dans ce concert, on est invité à danser bien sur, mais aussi à écouter et partager nos expériences de bals.
Le musicien
Nat’ n’est ni complètement violoniste ni complètement violoneux. Il pratique la musique trad depuis l’enfance dans le festival Musicalies en Sologne et fait le traditionnel burn-out du conservatoire à l’âge de 11 ans. Né d’une famille dispersée et déménageant régulièrement, -dont la première fois à l’âge de 3 mois pour aller faire sa crèche à Seattle- il n’a aucun ancrage territoriale spécifique mais une curiosité multiculturelle établie.